Je ne vais pas vous faire l’affront de vous proposer des recettes pour booster votre immunité tant on sait que c’est un système complexe qui nécessite bien plus que le seul fait de consommer des molécules magiques. Mais le froid étant bien là, j’ai plutôt prévu quelques recettes faciles, rapides et pratiques pour vous soutenir si vous êtes fièvreux. ses au fond de votre lit, où si vous en sortez à peine, et aussi quelques conseils pour éviter d’y retourner trop vite.
Un truc super pour l’immunité c’est le tricot :)
Nous ne sommes pas tous égaux sur la question de l’immunité (paramètres génétiques, environnementaux, émotionnels et bien d’autres facteurs abordés plus bas). On parle d’un système ultra sophistiqué et d’une immense fragilité en relation étroite avec notre patrimoine génétique, notre psychisme et nos réactions face à l’adversité de la vie. L’argument interventionniste et la promesse de pouvoir contrôler son système immunitaire avec une montagne de compléments alimentaires est tout à fait mensonger et à prendre avec beaucoup de précaution, comme l’explique le génial article publié il y a quelques jours de The French Virologist.
Perso je tombe souvent malade, alors que… Je suis supposée un peu savoir quoi faire pour l’éviter. Il en est ainsi, j’ai une constitution et un terrain qui demande de l’attention, du temps, et de l’argent. Une petite nature qui grille vite ses cartouches.
À l’inverse, je vis avec quelqu’un qui ne tombe jamais malade. Cette personne à du voir un médecin 1 fois en 10 ans.
Cependant, j’aime à croire, comme le disait un de mes enseignants préférés, Christian Brun, qu’on peut naitre avec un capital santé de 50 centimes et le préserver tout au long de sa vie, mais aussi naitre avec un capital santé de 50 000 euros et le dilapider pour finir sa vie avec un capital santé de 50 centimes.
Je crois au pouvoir de l’hygiène de vie et à l’équilibre, comme je le répète souvent ici. Je crois au mouvement, au sport, à marcher dans la nature, à la respiration, au bien-être émotionnel, à une alimentation vivante, de saison, riche en nutriments, à la mise en place de techniques pour soutenir la vitalité, une chouette sexualité, des caresses nourricières, mais aussi du lâcher prise, de la célébration, un brin de folie, et rire beaucoup pour l’optimiserpour l’optimiser.
Pour cette newsletter, je suis ravie de vous donner mes recettes les plus personnelles que je fais au moins une fois par semaine quand il fait froid, et aussi deux recettes enveloppantes et nourricières pour accompagner une convalescence.
Si certains ingrédients sont difficiles à trouver, n’hésitez pas à passer outre, à remplacer. Questionner votre instinct, elle sait :). Si vous êtes vraiment bloqué, que votre instinct est dans vos chaussettes pour X raisons, envoyez-moi un petit mot, le chat sert à ça.
15min vegetable rescue broth
L’argument « prêt en 15 min » a plus à beaucoup d’entre vous. Voici une recette hyper facile à faire. L’ingrédient le plus technique à trouver est le miso. Mais on le trouve en magasin bio, en épiceries asiatiques ou chez quelques producteurs.trices. Il se conserve plusieurs mois au frigo. C’est un bon investissement pour l’hiver. On l’utilise aussi pour assaisonner les vinaigrettes, les sauces, et les marinades.
Nishikidori - My.fermentation - Sanga Miso - Kioko
Quelques légumes ou aromates de fond de frigo : persil défraichi ou branche de céleri, céleri rave, blettes, etc…
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe de gingembre frais pelé et râpé (ou ciselé finement)
1 cuillère à café de curcuma frais rapé
2 oignon vert (ciselé finement)
1 cuillère à soupe d’huile d’olive ou de sésame
2 cuillères à soupe de miso (idéalement du miso blanc), mais on fait avec ce qu’on a.
1cuillère à soupe de vinaigre de cidre de pomme ou un quart de citron
1⁄2 cuillère à café de sel ou tamari ou de sauce poisson nuoc-mâm
1 cuillère à café d’huile pimentée '(optionnel)
1 litre d’eau
Optionnel : feuilles d’agrumes, peau de combawa, citronnelle
Râper l'ail, le gingembre et le curcuma frais. Ciseler finement la partie blanche de l’oignon vert, la citronnelle ou les feuilles d’agrumes si vous en avez. Laver et couper finement les légumes de fond de frigo à l’aide d’un couteau d’office. Dans une casserole moyenne, chauffer l’huile et verser l’ensemble des éléments sur feu vif. Remuer pendant une minute, baisser le feu et ajouter le litre d’eau doucement. Laisser mijoter 10 min. Éteindre le feu et ajouter le miso en le diluant à l’aide d’une fourchette. Ajouter la cuillère à soupe de vinaigre de cidre (ou de citron). Gouter et assaisonner avec le sel ou le tamari ou la sauce poisson selon votre goût. Vous pouvez ajouter une petite huile pimentée ou une pâte de piment si vous souhaitez. Déguster chaud dans une grande tasse.
Soupe poulet gingembre coriandre de convalescence
Le mot « convalescence » provient du verbe latin convalescere qui se traduit par « prendre des forces ». La convalescence décrit la période transitoire pendant laquelle, après une maladie, un accident ou une opération chirurgicale, notre organisme impose sa propre temporalité pour se réparer. On parle alors de « dette du corps ». À ce moment-là, nous ressentons une grande baisse d’énergie. Du simple rhume à la grippe, en passant par des chirurgies lourdes, le temps de la convalescence variera selon la gravité, et la pathologie. Le temps nécessaire pour « se remettre » et retrouver l’énergie n’est jamais défini à l’avance et varie selon chaque personne.
C’est seulement au terme de cette convalescence, après disparition totale des symptômes, que nous pourrons parler de guérison.
Selon le référentiel naturopathique, c’est peut-être le seul moment où l’on ne privilégiera pas le cru afin de ne pas trop mobiliser d’énergie sur la sphère digestive, surtout en cas de fièvre, de rhume ou d’état grippal. On privilégiera davantage des bouillons, des soupes de légumes ou des bouillies de céréales bien cuites. Une fois l’état stabilisé, on conseillera de réintroduire d’abord des jus de légumes, des graines germées, puis de reprendre progressivement une alimentation variée. En cas de gastro-entérite, le bouillon d’os maison faciliterait le processus de régénération des villosités intestinales à l’aide de la gélatine, qui agirait sur la paroi intestinale comme un pansement. Une étude de 2019 parue dans l’American Journal of Therapeutics assure que le bouillon de poule aiderait l’organisme à combattre les virus hivernaux et soutiendrait nos défenses immunitaires. Il est connu dans toutes les cultures du monde pour soulager les rhumes et les coups de froid. Comme l’écrivait déja le philosophe et médecin du XIIe siècle, Maïmonide, dans son livre ‘Sur la cause des symptômes » qui l’appelait la pénicilline juive.
La soupe de poulet procure une bonne hydratation et le fait qu’elle soit servie bien chaude permet de décongestionner le système ORL. Elle soulagerait les symptômes du rhume (mal de gorge, nez bouché). Certaines personnes adeptes des saveurs pimentées choisiront d’y ajouter une huile piquante afin de favoriser la sudation. Une tonne de gingembre ou de pâte de gingembre fermentée (plus bas) sera aussi parfaite pour obtenir le même résultat.
Pour le bouillon de poulet
1 poulet entier (au moins
1,5 kg) avec les pattes et la tête 5 l d’eau
2 oignons jaunes plantés
de 4 clous de girofle
1 cuillère à café de graines de coriandre
1 cuillère à café de graines de fenouil
2 cuillère à café de sel de mer
5 grains de poivre blanc ou noir, selon votre goût
Pour la soupe
1 tasse de riz au jasmin
1⁄4 de cuillère à café de sel
3 cm de gingembre frais râpé 1 bâton de citronnelle
2 gousses d’ail
2 cm de curcuma frais râpé
2 tiges d’oignons vertes ciselées 1⁄4 de tasse de coriandre hachée grossièrement
Assaisonnement : huile de piment, poivre, sauce de poisson, tamari
Préparer le bouillon de poulet : dans une grosse marmite, déposer le poulet e recouvrez-le d’eau (env. 5 l).
Chauffer à feu moyen et lorsqu’une mousse commence à se former, enlevez-la. Écumer ainsi pendant 5 minutes. Ajouter les oignons finement émincés, les graines de coriandre, de fenouil, le gingembre, le sel et le poivre. Laisser mijoter à feu doux pendant 2 heures minimum. Éteigner le feu. Attendre que le bouillon revienne à température et dépiauter la viande du poulet. Réservez-la et remetter les os et la carcasse dans le bouillon. Porter de nouveau à ébullition et réduire le bouillon, à feu moyen, pendant 30 minutes. Éteigner de nouveau le feu, filtrer le bouillon et jeter les os et la carcasse. Pour réaliser la soupe, ajoutez dans ce bouillon, le riz, le sel, le gingembre, la citronnelle, les gousses d’ail et le curcuma râpé.
Laissez mijoter 1 heure à feu moyen à doux jusqu’à ce que le riz se délite. Ajoutez plus d’eau si nécessaire. Assurez-vous de remuer de temps en temps pour que le riz au fond ne brûle pas. Une fois le riz cuit, ajoutez la viande de poulet, les tiges d’oignons vertes ciselées, la coriandre, la sauce de poisson et l’assaisonnement selon votre goût, et le poivre. Servez chaud et consommez ce plat dans les jours qui suivent pour soutenir la convalescence.
ASTUCES
Vous pouvez remplacer le bouillon de volaille par du bouillon de légumes et l’agrémenter de tofu fumé pour une version végétale.
Soupe Paysanne au chenpi (mandarines séchées)
Le principe de la soupe paysanne est d’utiliser des légumes de saison, mijotés avec des farineux comme de la pomme de terre, de la citrouille ou du potimarron et un petit morceau de lard pour apporter un goût fumé, de la rondeur et du gras. On peut y ajouter du tofu fumé pour une version végétarienne. J’aime ajouter des haricots mungo et parfois du riz proche du kitchari. Des blancs ou des fasolia-mavromatika, des haricots aux yeux noirs appelés aussi Cornilles. Ces haricots, initialement de Crète ou de Grèce, ne sont pas faciles à trouver. Remplacer les par des pois chiches, ou des haricots blancs. J’aime ajouter de la peau de mandarine séchée.
CHENPI - LES PEAUX DE MANDARINE SÉCHÉES (en MTC) est un ingrédient utilisé en cuisine chinoise et également en médecine traditionnelle chinoise. Les peaux de mandarines ont été séchées au soleil puis vieillie généralement plusieurs années (minimum 3 ans). Le chenpi a un goût d’agrume un peu sucré, avec un arrière goût amer, pour lequel il est apprécié dans les soupes et bouillons. Dans mes bouillons, j’utilise seulement une infime quantité. J’ai des peaux de mandarine séchées qui ont 20 ans. Plus elles sont vieilles, plus elles sont précieuses, bénéfiques, recherchées et plus leur prix est élevé. Leur bénéfice n’est pas vitaminique puisque les vitamines meurent dans le processus de séchage. Le séchage, qui doit durer au minimum 3 ans, améliore la teneur totale en antioxydants avec un taux important de flavonoïdes. On trouve parmi les composés volatils identifiés un alcaloïde (la synéphrine), 3 acides phénoliques et 5 flavonoïdes (arirutine, hespéridine, sinensétine, nobilétine et tangerétine). On l’utilise en MTC pour assécher l’humidité en cas de toux grasse, et utilisée régulièrement, elle permettrait de soulager le système digestif, et de stimuler l’appétit.
Où trouver du Chenpi
On trouve du chenpi en épiceries chinoises/asiatiques, herboristeries, ou sur certains sites de ventes de plantes en ligne, j’en achète chez Calebasse, le labo Français de la pharmacopée chinoise. J’en ai aussi de ma tante Rita Hart-Smith qui chaque année en fait sécher et en offre. Vous pouvez les fabriquer vous même, mais il vous faudra beaucoup de patience.
Laver les mandarines et enlever la peau. Faites sécher au soleil ou sur un radiateur pendant une semaine, ou bien encore au four à basse température, jusqu’à ce que les peaux soient bien sèches. Puis conservez les dans un bocal hermétique et laissez les vieillir, minimum 3 mois, idéalement 1 à 3 ans. Avec le temps, les arômes se développent et le chenpi prend une couleur marron-gris.


cutest Rita Hart-Smith with her aged chenpi
Soupe Paysanne au chenpi (mandarines séchées)
3 pommes de terre
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
3 carottes
2 branches de céleri
1 poireau
1 quart de chou (optionnel)
2 gousses d’ail
2 navets
1 oignon
150g de haricots blancs ou de cornilles
50g de riz blanc
2 tranches de poitrine fumée (ou 200g de tofu fumé)
3l d’eau ou de bouillon (de légumes, de poulet, d’os)
deux morceaux de chenpi, peau d’une mandarine bio séchées au préalable (optionnel)
Porter une casserole d’eau salée à ébullition et blanchir le chou pendant 5 min. Jeter l’eau. Laver les autres légumes, et à l’aide d’un couteau d’office, peler et couper les finement. Ciseler l’ail et l’oignon. Détailler la poitrine ou le tofu fumé, et mettre l’ensemble dans un faitout avec l’huile d’olive et faire chauffer sur feu vif tout en remuant continuellement pendant 2 min. Baisser le feu et ajouter l’eau (ou le bouillon de légumes). Il faut que les légumes soient couverts. Rallonger avec un peu d’eau si besoin. Ajouter la peau de mandarine bio séchée. Poivrer et laisser mijoter 30 à 40 minutes à feu très doux. Assaisonner selon votre goût et servir chaud. Cette soupe se garde plusieurs jours et sera encore meilleure le lendemain réchauffée.
Bouillon de champignons adaptogènes
Dans de nombreux pays d’Asie, la consommation de champignons adaptogènes se fait davantage par l’assiette à travers de délicieuses recettes de soupe, plutôt que par des compléments alimentaires. Ces plantes ont une action bimodale, c’est-à-dire qu’elles peuvent à la fois stimuler et apaiser l’organisme en fonction de ses besoins spécifiques et en réponse à des stress. Les adaptogènes sont souvent des plantes ou des champignons. Ils optimisent et potentialisent la réponse des systèmes immunitaire, nerveux et endocrinien. Le shiitaké pousse largement en France, vous pouvez le trouver frais en magasin bio, sur les étals de marché ou chez votre maraîcher. Il se consomme cuit. La culture de la crinière de lion commence, elle aussi, à se démocratiser en France ; à défaut d’en trouver, vous pouvez le remplacer par des champignons séchés en épicerie asiatique. Les adaptogènes soutiendraient la résilience de l’organisme, c’est-à-dire sa capacité à résister et à se rétablir face à différents types de stress (physique, émotionnel, environnemental). Par ailleurs, ils aideraint à réguler et à maintenir l’homéostasie, l’équilibre de l’organisme pour le bien-être et la santé en général.
1 oignon moyen
1 gousses d’ail
3 branches de céleri moyennes (coupées en morceaux de 2 pouces)
2 pommes de terre
2 carottes
1 cuillère à soupe d'huile d'olive extra vierge ou d’huile de sésame
8 tranches de champignons reishi séchés
10 champignons shiitake séchés
¼ tasse de champignons cordyceps séchés
3 tranches de racine d'astragale
4 feuilles de Nori
3 cuillères à soupe de flocons de dulse
4 litres d'eau
Faire tremper les shiitakes, l’astragale, le reishi et les cordyceps dans une casserole moyenne avec 2 L d’eau pendant une nuit, puis les conserver au réfrigérateur.
Le lendemain, garder dans cette même casserole l'eau de trempage, les champignons et le nori. Couvrir et laisser mijoter à feu très doux pendant 1 heure.
Hacher les oignons, émincer l’ail, couper les pommes de terre, le céleri et les carottes finement et réserver.
Réchauffer l'huile d'olive et faire revenir les oignons pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'ils soient tendres, puis ajouter les légumes hachés, l'ail, et continuer à faire revenir pendant 5 minutes en remuant continuellement.
Lorsque les champignons et le nori ont mijoté pendant une heure, ajouter les légumes sautés dans le bouillon et laisser mijoter encore 15 min, jusqu'à ce que les légumes racines soient cuits.
Ajouter de la coriandre, du persil, des verts d’oignon ou des verts de blette ciselés finement.
Éteindre le feu et ajouter du sel ou du tamari, selon votre goût. Vous pouvez aussi ajouter un trait de vinaigre ou de citron. Retirer les tranches d'Astragale et de Reishi à la main.
Version avec un peu de lard fumé, et des graines de chanvre décortiquées comme un couscous.
Condiment du feu absolument délicieux, SIMPLE à faire, à mettre partout pour stimuler le feu digestif et prendre soin de son immunité.


1kg de gingembre frais (on en trouve du frais produit en France en ce moment chez les maraichers)
3 citrons non traités
30g de sel de mer
2 cuillères à soupe d’un mélange d’épices : graines de coriandre, sarriette, fenouil, piment séché (optionnel)
200ml de vinaigre de riz noir optionnel
Laver et mixer le gingembre avec les citrons entiers, et le sel au robot coupe. Ajouter les épices, le vinaigre de riz noir et répartir dans des pots. Garder ce condiment au frais pendant plusieurs semaines. À diluer dans vos soupes, bouillons, vinaigrettes.
Les facteurs de dérèglements de l’immunité. Quelques pistes non exhaustifs pour comprendre les raison d’une immunité fragilisée.
l'hérédité (ex: la prédisposition à certaines maladies semblent liée à nos gènes : 8% de la population française serait porteuse du gène HLA-B27. Un gène associé à un certain nombre de maladies rhumatismales, comme la spondylarthrite ankylosante.
l'âge : La vitalité et le système immunitaire répondent plus lentement en prenant de l’âge
l'alimentation : C’est ce qu’on met dans son alimentation tous les jours, voire plusieurs fois par jour qui va contribuer à favoriser ou fragiliser son système immunitaire. Varier les aliments, les ingrédients et sortir de la répétition est favorable au bon fonctionnement du système immunitaire.
Le foie : les insuffisances, fragilités et les pathologies hépatiques (le foie est la plus grande glande du corps humain, d’une moyenne de 1,5 kg), qui filtre et détoxifie 2400 L de sang en 24 h. S’il ne filtre pas bien les toxines, le système immunitaire se trouve lui aussi fragilisé.
La santé mentale : la dépression, la tristesse (on peut déclarer une pathologie dégénérative, auto-immune après un choc émotionnel).
Le stress : Le stress est immunodépresseur. Les interactions entre le système nerveux central (SNC), le stress et le système immunitaire sont mieux connues, en particulier le rôle qu'y jouent les cytokines sur les cellules ainsi que comme acteurs de liaison et de médiation entre les deux systèmes.
La sédentarité : la mise en place de mouvements, d’exercices physiques réguliers permet un meilleur brassage des humeurs, la circulation des liquides. Lorsqu’on est sédentaire et/ou inactif trop longtemps, les cellules graisseuses libèrent des molécules qui augmentent l’inflammation et le stress oxydant et diminuent l’immunité. Lors de l’activité physique, c’est l’inverse. Notre corps libère des protéines, les myokines, qui font baisser l’inflammation et le stress oxydatif et augmentent l’immunité.
Les saisons, le climat : Le foie est l’organe le plus chaud du corps et n’aime pas le froid, d’où l’usage de la bouillotte pour le soutenir dans son travail. La MTC (médecine traditionnelle chinoise) fait le lien quant à elle entre les saisons, les organes, les émotions et l’énergie de la saison. Avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver, associées respectivement aux poumons et aux reins, on est plus disposé à attraper des rhumes, des virus, et à tomber malade.
les carences minérales et/ou vitaminiques : Les vitamines B, C et E, D, en magnésium, en sélénium, en zinc sont parfois source d’un système immunitaire affaibli. On peut se complémenter naturellement à travers une alimentation riche et variée ou en privilégiant quelques ingrédients plutôt que d’autres. Si vous consommez des compléments alimentaires, demandez conseils à un.e nutrithérapeute ou un.e naturopathe indépendant des labos qui pourra vous orienter pour une complémentation de qualité (exemple pour le magnésium : uniquement bisglycinate ou glycérophosphate, les formes les plus assimilables pour l’organisme).
les médicaments abusifs et/ou de confort : Aucun médicament ou complément alimentaire n’est anodin pour le bon fonctionnement de l’organisme. Ils soignent et en même temps fragilisent certains organes comme le foie, les intestins ou les reins. On parle alors d’effets iatrogènes. Éviter l’automédication ponctuelle ou systématique, et en cas de doutes, n’hésitez pas à demander conseils à votre médecin.
l'insomnie : Selon une étude épidémiologique conduite sur quatre années, une mauvaise qualité de sommeil augmenterait la vulnérabilité aux infections, et en particulier celles dues aux parasites et aux champignons.
L’alcool trop régulièrement. Consommer de l’alcool de façon excessive ou trop régulière diminue la réponse du système immunitaire, ce qui peut accroître les risques d’acquérir des maladies infectieuses à tropismes respiratoires. La prise régulière d'alcool aboutit à des carences vitaminiques, notamment en vitamines B1 et PP (B3), B6, B12.
La cigarette : le tabagisme sont souvent carencés en vit C qui stimule le système immunitaire avec irritation gorge, fausse nasale et destruction des cils vibratiles qui tapissent la voie respiratoire.
les pollutions en général (atmosphérique, environnementale, mentale) la fatigue chronique.
Les problèmes intestinaux et microbiote fragilisé : Le microbiote intestinal sur notre santé est de mieux en mieux connu et reconnu. On sait désormais qu’il joue un rôle dans les fonctions digestives, métaboliques, immunitaires et neurologiques. En conséquence, la dysbiose, c’est-à-dire l’altération qualitative et/ou fonctionnelle du microbiote intestinal, est une piste sérieuse pour expliquer certaines maladies, notamment parmi celles sous-tendues par des mécanismes auto-immuns ou inflammatoires.
Les foyers infectieux dentaires chroniques Qui peuvent rester longtemps inaperçus, non douloureux et solliciter le système immunitaire en permanence. N’hésitez pas à faire une vérification chez votre dentiste une à deux fois par an.
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2002/09/medsci20021811p1160/medsci20021811p1160.html
C Berticat et coll. Excessive daytime sleepiness and antipathogen drug consumption in the elderly : a test of the immune theory of sleep. Scientific Reports 2016 : 6, 23574. doi:10.1038/srep23574.
https://bjsm.bmj.com/content/45/12/987
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4590612/
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Rahman I and MacNee W . Oxidant/antioxidant imbalance in smokers and chronic obstructive pulmonary disease. Thorax 1996 51: 348-35.
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Institut Pasteur, dossier : microbiote, bers une révolution thérapeutique, 2020
INSERM, Microbiote intestinal, 2016
Lavelle et al., Gut microbiota-derived metabolites as key actors in inflammatory bowel disease, Review article, 2020
INSERM, Too much fat rapidly unbalances the intestinal flora (PR), 2016
Est ce que l’alimentation aide vraiment?
Il n’existe pas un seul référentiel de santé ancestrale qui ne propose pas des conseils pour prendre soin de son immunité. Même si de nombreux ingrédients peuvent faire l’objet d’études, il est essentiel de privilégier une alimentation variée, hypotoxique, de saison et à majorité bio. S’alimenter en prenant le temps de bien mastiquer pour éviter de dégrader la flore intestinale.
Notre flore intestinale constitue un organe à part entière par sa composition et son importance pour notre santé/vitalité. Elle est la garante d'une bonne immunité qui varie selon chacun.e. La flore intestinale se répartit en flore dominante, sous-dominante et fluctuante. Chaque individu héberge de nombreuses espèces de bactéries. Il a ainsi été répertorié 150 à 200 espèces différentes dont un tiers est commun à tous. Une alimentation riche en prébiotiques et probiotiques naturels (grâce à une petite part de produits fermentés) permet d’en prendre soin.
On évite (au mieux) une consommation excessive de caféine, de sucre, de gluten, d’alcool, de conserves, marmelades et sucreries, de biscuits et gâteaux industriels, de produits rafinés, de lait aromatisé et de produits laitiers sucrés, de céréales sucrées pour le petit déjeuner et des sodas.
Prenez soin de vous!
Bravo Jennie je me sens tellement en phase avec ce que tu écris, réfléchis.. en particulier sur l’immunité… merci
Tellement bon le miso Sanga (il est pas loin de chez moi !) Je ne connais que le miso de riz ou riz complet. Tu conseilles le miso blanc pour les bouillons ?