L’intérêt du bouillon d’os pendant la grossesse et le Post-partum

Deux recettes de bouillons bienfaisants

Le bouillon d’os, grâce à sa grande richesse en nutriments, est très bénéfique pour la future maman (avant la conception, pendant la grossesse et après l’accouchement) et le bébé.

En effet, lors du Post-partum, le bouillon va aider à la régénération du corps de la jeune maman et lui permettra de retrouver des forces grâce à sa richesse minérale et son pouvoir réchauffant. Par ailleurs, le collagène aidera à réparer les tissus endommagés au cours de l’accouchement (en cas de césarienne, d’épisiotomie ou de déchirure) et soutiendra les articulations. La glycine permet aux muscles de bien récupérer et agit également comme un neurotransmetteur apaisant, utile sur la qualité du sommeil et en cas de baby blues. Après la naissance, si la jeune maman se nourrit bien et consomme du bouillon en complémentation naturelle, le tube digestif assimilera mieux les nutriments. Cela aurait alors un impact sur la qualité et la quantité du lait maternel, qui serait ainsi plus riche sur le plan nutritionnel pour le bébé. 

Depuis peu, je n’offre plus de jouets ou de vêtements à mes amies qui viennent d’accoucher. Je prends plutôt le temps de leur mijoter un repas complet spécial post-partum que je répartis dans plusieurs bocaux en verre et qui leur permettra de bien se nourrir les premiers jours du post-partum. Je sais aussi à quel point, dans nos sociétés, le lien de transmission entre femmes est parfois rompu ; la maman se retrouve seule à gérer de nombreuses tâches et les chamboulements hormonaux peuvent créer des sentiments de vulnérabilité et de fatigue profonde. Se préparer en amont de l’accouchement des bouillons que l’on congèle pour « l’après » peut être un très beau cadeau à se faire à soi-même, ou vous pouvez très bien demander à vos proches de vous offrir ce type de repas, une fois rentrée à la maison. On veillera aussi à un apport régulier en fibres, en vitamines et en enzymes, en consommant des légumes crus et légèrement cuits, et des fruits de saison selon ses envies et préférences. 

Les bouillons végétariens sont aussi délicieux pour le post-partum

Le bouillon ci-dessous est une recette facile, prête en 30 minutes. L’idée est de prendre les légumes, ou les épluchures, du fond de frigo pour faire un bouillon rapide et d’ajouter une source de protéines végétales pas chère et accessible qui tienne au corps. Vous pouvez parfaitement acheter un bocal de haricots blancs déjà cuits pour gagner du temps et même en avoir d’avance dans votre placard. Comme lors de la préparation d’une soupe au pistou, on intégrera au moment de servir des herbes et aromates et du fenouil cru coupé finement – la star des aliments galactogènes qui, comme l’anis, favoriserait la production d’œstrogènes et de prolactine, si vous avez le désir d’allaiter.

Bouillon de légumes minute, haricots blancs, et aromates

pour une marmite de 2 l préparation : 30 min conservation : 5 jours au frigo

2 cuil.à soupe d’huile d’olive 1 oignon jaune haché
2 gousses d’ail émincées (optionnel)

2 carottes moyennes pelées
et coupées finement au couteau ou à la mandoline
2 branches de céleri coupées finement
1 poireau moyen pelé et ciselé finement
1 grosse pomme de terre pelée et coupée finement au couteau ou à la mandoline
1 fenouil entier
2 l de bouillon de légumes
1 boîte de haricots blancs déjà cuits et égouttés
1 brin de romarin
1 cuil.à café de graines d’anis
1 anis étoilé
quelques feuilles d’aromates
au choix (feuilles de blette, tiges de betterave ou cerfeuil, coriandre ou aneth)
huile d’olive
sel de mer et poivre
(ou sauce tamari)
2 à 3 pincées de zeste de citron (optionnel)
le jus de 1⁄2 citron (ou 1 trait
de vinaigre de cidre)

• Dans un grand faitout, faites chauffer l’huile à feu moyen et faites-y revenir l’oignon pendant quelques minutes, puis l’ail.

• Ajoutez les carottes, le céleri, le poireau, la pomme de terre, et la moitié du fenouil, puis mélangez et faites cuire 3 à 4 minutes.

• Mouillez avec le bouillon de légumes.

• Ajoutez les haricots puis le romarin, l‘anis étoilé, les graines d’anis.

• Portez à ébullition et réduisez à feu très doux. Couvrez et laissez mijoter 20 minutes.

• Ajoutez le zeste de citron, le jus (ou le vinaigre de cidre), le reste de fenouil râpé cru. Goûtez et ajustez l’assaisonnement avec du tamari ou du sel de mer.

• Versez la soupe dans un bol avec un filet d’huile d’olive et quelques feuilles d’aromates coupées finement.

ASTUCE

Vous pouvez ajouter quelques gouttes de saumure de citron confit à la place du zeste, ou de jus lactofermenté pour assaisonner.

Bouillon d’os pour le post partum

La provenance des ingrédients :

On n’ose parfois pas trop embêter ses artisans et commerçants à juste titre et moi la première au regard de la pénibilité de leur travail, mais savoir ce que vous ingérez est important.
J’adore discuter avec les commerçants, et il m’est arrivée de dire à mon boucher ‘je sais que la tu n’as pas le temps, mais quel est la tranche horaire ou tu as le moins de monde’, je t’apporte un café et je veux bien que tu m’expliques deux trois trucs sur ton métier, la provenance de la viande, j’ai quelques questions sur les différentes méthodes d’élevages etc...

Je fais pareil avec les poissonniers sur les fins de marchés.
Déjà c’est une façon de s’intéresser aux problématiques de tous les métiers de la chaîne avec humilité. De l’élevage, en passant par les méthodes d’abattage... ça permet de sortir aussi des croyances populaires, de se mettre à la page, de se parler entre métiers et corporations qui se rencontrent peu et ne dialoguent pas assez.
J’ai parfois reproché à ma formation de naturopathie de prôner des ingrédients vertueux en étant parfois déconnectés des réalités de leurs productions, peu de connaissances du monde paysan, loin de comprendre la pénibilité ou les réalités de vie des maraîchers ou des producteurs. C’est aussi souvent le cas lorsqu’on vit dans des grandes villes (moi la première).
Privilégier le dialogue ne peut faire que du bien quand les deux parties y sont ouvertes.
Mon boucher a compris que je consommais peu de viande, mais je le salue régulièrement, et il me glisse quand il a un super arrivage de viande bio, ou des os provenant d’animaux bien élevés nourris majoritairement ou totalement à l’herbe (ce qui est rare), sans antibiotiques, ni hormones avec de l’alimentation sans intrants, ni pesticides dans le respect et la conscience. Il me met des trucs de côté, et ce dialogue est possible parce qu’il est aussi respectueux de mon désir de moins et de mieux consommer de la viande.

Bouillon d’os aux algues

Les algues constituent un pilier central de l’alimentation de demain. Souvent riches
en protéines végétales en vitamines, en minéraux et en oligoéléments, elles vivifient l’assiette et la santé. Ces trésors marins également composés de macronutriments et micronutriments renforcent le système immunitaire, soutiennent la thyroide grâce à leur teneur en iode, et reminéralisent les organismes dévitalisés ou dénutris.

Si vous n’avez pas l’habitude d’en consommer, commencez par des paillettes à parsemer sur vos salades, soupes et plats pour vous habituer.à leur goût. Dans les bouillons, elles ont toute leur place au même titre qu’un légume. Cette pratique de mélanger les algues à la viande est bien plus répandue en Asie qu’en Europe.

1,5kg d’os de bœuf (bio et grass Fed – nourri à l’herbe)

1 pied de veau ou de cochon à demander à son boucher (optionnel), mais cela permettra de bien gélifier le bouillon et de l’enrichir en collagène.

1 Oignon

6 litres d’eau

2 feuilles de kombucha royal (épicerie japonaise) ou à défaut des algues déshydratées

1 càs de sel ou tamari ou sauce poisson

3 càs de vinaigre de cidre

4 cm de gingembre frais

2 carottes

1 botte de cébettes ou de verts d’oignons frais

• Plonger l’ensemble des ingrédients dans une grande marmite avec de l’eau froide et porter à ébullition. 

• Réduire sur feu doux et laisser mijoter 8 h (tout un samedi étant l’idéal). En fin d’après-midi éteindre le feu et laisser le bouillon revenir à température.  

• Rectifier l’assaisonnement.

• Filtrer le bouillon et le verser dans des contenants hermétiques avant de le mettre au frais. Vous pouvez aussi en mettre dans des bacs à glaçons pour les congeler et les utiliser pour cuisiner plus tard.

• Vous pouvez bien sûr utiliser aussi la carcasse de vos poulets BIO pour réaliser ce bouillon maison mais l’association algues - boeuf ou algues - viande de porc marche mieux.